François Antoine Bossuet
François-Antoine Bossuet
Ypres 1798 – Saint Josse-ten-Noode 1889
Vue de Rome, Palais Barberini
Mine de plomb, lavis gris, aquarelle.
Signé F. Bossuet en bas à gauche. Situé Villa Barberini à Rome en bas à droite.
346 x 506 mm (13 5/8 x 19 15/16 in)
D’abord destiné à travailler dans l’administration de la marine, François Antoine Bossuet fréquente l’Académie royale des Beaux-arts d’Anvers, puis à l’académie d’Ostende à la chute de l’empire. En 1826, il décide de se consacrer entièrement à la peinture. Il s’installe alors à Bruxelles et donne des cours de perspective dans son domicile puis au musée des arts et des sciences. Il se spécialise dans les vues romantiques et pittoresques de villes, monuments et paysages, particulièrement d’Espagne et d’Italie, qu’il produit en quantité importante. En 1836, il est nommé professeur de perspective linéaire à l’Académie royale des Beaux-arts de Bruxelles et commence à exposer aux Salons triennaux de la ville. En 1855, il présente des œuvres à l’Exposition Universelle de Paris.
Ce dessin peut être daté assez tôt dans sa carrière. Par son style simple, presque monochrome, il se rapproche des œuvres des artistes néo-classiques, mais témoigne déjà de l’attention portée par l’artiste à la lumière, attention qui perdure dans ses dessins des années 1850, réalisés le plus souvent sur des papiers de couleur foncée qu’il illumine par de forts rehauts de blanc.
Son goût pour la perspective est évident ici ; l’auteur de deux traités de perspectives publiés en 1833 et 1872, Bossuet s’y consacrera tout au long de sa carrière, notamment en choisissant de se spécialiser dans les vues. Ce type de dessin permettait à l’artiste de composer ses vues peintes depuis son atelier, ce qu’il fit jusqu’à la fin de sa carrière comme le montre une Vue panoramique de Rome avec saint Pierre, sainte-Agnès hors les murs et le mausolée de sainte Constance (Koller, 1/10/2021, lot 3233) datée de 1881, à une époque où l’artiste n’était plus en Italie.